L’alimentation au cœur de l’éducation


Qui n’a pas été confronté, avec au moins l’un de ses enfants, à une soudaine “horreur” de tout ce qui est vert?

Qui ne s’est pas retrouvé dans un supermarché avec son enfant qui ne remplit le caddie que de bonbons, gâteaux et autres sucreries?

Qui n’a jamais été confronté à une crise digne des grands films d’un enfant “qui se meurt” de ne pouvoir manger quelque chose 30 min avant le repas?

L’alimentation est souvent un enjeu majeur dans l’éducation des enfants, car il est porteur d’angoisse et est souvent lié à  l’histoire des parents.

Certains parents sont dans la peur que l’enfant ne mange pas assez, donc ne se développe pas assez: ils accepteront plus facilement que l’enfant choisisse ce qu’il mange et quand il veut manger.

D’autres utilisent la nourriture comme une récompense, un doudou, un moyen de consoler.

Ou ceux encore, à cheval sur le sujet,qui  n’acceptent aucun dérogation à la nourriture saine, bio, sans gluten, sans viande, sans sucre etc…

Chaque famille est différente, chaque histoire est différente. Cet article n’est pas voué à donner son point de vue sur le bio, le “sans”  ou “avec” mais il nous semble que ces quelques points peuvent permettre de déjouer les conflits :

  • Il est important de faire de ces moments de repas, des moments de famille, de partage : ce moment où, malgré les emplois du temps de chacun, toute la famille se retrouve pour échanger, se raconter sa journée, discuter. Cela n’est pas toujours évident  mais il nous paraît essentiel de le faire le plus souvent possible, que l’enfant soit encore un bébé ou qu’il soit un jeune adulte. Ce moment ne doit pas être perturbé par la télévision, le téléphone, ou un livre. Il est important de prendre le temps, de savourer ce que l’on mange, de savourer ce moment passé ensemble sans être troublé par des éléments extérieurs.

Pour se faire, vous pouvez instaurer un rituel avant les repas afin que chacun ait le temps de se préparer, de terminer ce qu’il est en train de faire : par exemple l’enfant sait qu’après la douche, c’est l’heure du dîner ou alors que dans “15 min on mange”, l’enfant ou l’ado pourra donc finir son jeu, son livre, son activité avant de passer à table.

  • La journée est ponctuée de moments de repas qu’il est important de respecter. Les enfants ont souvent des petites fringales, des envies de sucre qu’ils associent à des moments de plaisir. Il va de soi, que comme toute règle, elle ne peut exister qu’avec ses exceptions, mais il nous paraît essentiel de ne pas céder trop souvent à ces grignotages. En effet, ceux -ci entraînent souvent l’enfant dans une spirale négative: S’il mange un barre de céréales à 11h, il risque de ne plus avoir faim à midi et donc de picorer dans son assiette. Il aura donc très faim au goûter et pourra engloutir de nombreux gâteaux qui risquent de lui couper l’appétit pour le repas du soir, entraînant ensuite un fringale vers 21h. Outre le fait que finalement l’enfant aura mangé essentiellement du sucré toute la journée, il n’aura donc fait aucun vrai repas et n’aura pas son apport en protéine, lipides  et fibres dont il a besoin pour grandir. Si l’enfant grignote comme cela entre chaque repas, il rechignera d’autant plus facilement sur ses courgettes.
  • Les enfants, comme les adultes ont des goûts différents. Il est important de les respecter mais c’est aussi au stade de l’enfance que l’enfant va éduquer son palais, apprendre à découvrir de nouvelles saveurs, développer ses goûts. Il est donc important de proposer des aliments variés à votre enfant. Chaque repas doit être constitué de féculents pour l’énergie, mais aussi de fibres, donc de légumes. Un petit peu si votre enfant est réticent, mais un petite quantité obligatoire sous peine de ne manger rien d’autre après. “Si tu ne manges pas tes légumes, c’est que tu n’as plus faim, donc tu ne peux pas avoir un morceau de fromage (un yaourt, un fruit etc..)”. Vous verrez qu’en tenant cette règle les deux cuillères de haricots verts finiront par passer.

Une astuce, peut être de les proposer en purée ou en gratin. Agrémentés d’un peu de beurre, ou de gruyère, les légumes verts passent toujours mieux. Pensez aux épices aussi.

  • Manger doit rester un plaisir. sans forcément le transformer en récompense ou en moment idyllique, ne culpabilisez pas d’aller de temps en temps au MacDo, de manger une pizza ou autre produit qui vous fait plaisir. Tant que cela n’est pas une habitude, il faut savoir profiter avec sa famille de ces moments de partage.

Le sujet est vaste et de nombreux points ne sont pas ici abordés. Si vous ressentez le besoin d’en parler, si vous êtes dans une impasse avec votre enfant, n’hésitez pas à nous contacter.

Elsa BONIN

2 commentaires sur « L’alimentation au cœur de l’éducation »

  1. Il est vrai que les légumes sont souvent un problème ainsi que le grignotage
    Nous notre rituel c est réunion tous les vendredis pour discuter des problèmes rencontrés en semaine mais pas aborder etc…
    En plus chacun choisit un jour et compose son menu avec au moins un légume ça marche pas trop mal
    Et ne pas oublié la cantine elle propose souvent des légumes

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